Rapport Financier Semestriel au 30 Juin 2020

Chapitre 2. Comptes consolidés semestriels condensés au 30 juin 2020

La charge d’amortissement relative aux incorporels Epsilon s’élève à 68 millions d’euros au premier semestre 2020. L’acquisition d’Epsilon ayant été réalisée au 1er juillet 2019, il n’y avait aucune charge d’amortissement au premier semestre 2019.

D’autres actifs incorporels liés aux acquisitions à durée de vie définie sont également amortis pour 26 millions d’euros.

Perte de valeur sur les écarts d’acquisition

Dans le contexte de la pandémie, des indices de perte de valeur ont été identifiés conduisant le Groupe à réaliser des tests de dépréciation sur les écarts d’acquisition.

Les tests de dépréciation ont été effectués sur la base de la valeur d’utilité des unités génératrices de trésorerie déterminée à partir de projections financières à cinq ans. Les estimations de revenu net et de marge opérationnelle pour l’année 2020 ont été ajustées pour tenir compte des réductions d’activité à court terme.

Compte tenu des incertitudes existantes et du manque de visibilité, ces tests ont pris la forme de scénarios multiples prenant en compte des rythmes différenciés de reprise d’activité. Les hypothèses opérationnelles envisagées correspondent à des trajectoires corroborées par des scénarios macroéconomiques. Ils ont été réalisés afin d’avoir des fourchettes de valorisation suffisamment larges pour conclure sur le risque de dépréciation.

Les hypothèses clés retenues sont décrites ci-dessous pour chacun des scénarios envisagés :

  • scénario 1 : pas de retour au niveau de revenu net pre-Covid en fin de plan, mais maintien des taux de marge au niveau prévu dans les projections financières 2019 ;
  • scénario 2 : pas de retour au niveau de revenu net pre-Covid en fin de plan, et alignement des taux de marge opérationnelle en 2022 au niveau des objectifs financiers pre-Covid pour l’année 2020 ;
  • ▶ scénario 3 : en 2022, retour en valeur au niveau de revenu net pre-Covid et alignement des taux de marge opérationnelle en 2022 au niveau des objectifs financiers pre-Covid pour l’année 2020 ;
  • scénario 4 : pas de retour au niveau de revenu net pre-Covid en fin de plan, et taux de marge dégradés. Ce scénario est le plus pessimiste ;
  • scénario 5 : en 2022, retour en valeur au niveau de revenu net pre-Covid et alignement des taux de marge opérationnelle en 2021 au niveau des objectifs financiers pre-Covid pour l’année 2020.

Ces tests n’ont pas donné lieu à la constatation d’une perte de valeur au 30 juin 2020.

Les autres hypothèses retenues pour la réalisation des tests sont présentées dans le tableau ci-dessous :


30 juin 2020
(en millions d’euros) Valeur comptable des écarts d’acquisition Taux d’actualisation après impôt Taux de croissance à l’infini
Amérique du Nord

Amérique du Nord

30 juin 2020

7 943

9,5 % - 10 % 1 % - 2 %
Europe

Europe

30 juin 2020

1 590

9 % - 11 % 1 % - 2 %
Asie-Pacifique

Asie-Pacifique

30 juin 2020

1 084

11,5 % 3 %
Moyen-Orient et Afrique

Moyen-Orient et Afrique

30 juin 2020

319

11,5 % 3 %
Amérique latine

Amérique latine

30 juin 2020

244

12,5 % - 13,5 % 0 % - 3 %
Autres écarts d’acquisition

Autres écarts d’acquisition

30 juin 2020

346

9 % - 10 % 0 % - 2 %
Total des écarts d’acquisition

Total des écarts d’acquisition

30 juin 2020

11 526




Perte de valeur sur les droits d’utilisation relatifs aux contrats de location

Le Groupe poursuit la mise en œuvre du programme d’optimisation des locaux lancé début 2018 et qui vise à regrouper les agences sur un ou plusieurs sites dans les principaux pays.

Ce programme a nécessité de vider des espaces loués, afin de mieux utiliser l’espace existant sur les autres sites. En conséquence, les droits d’utilisation concernant les espaces vacants ont fait l’objet d’une perte de valeur totale ou partielle, il en est de même des agencements attachés à ces espaces.

La perte de valeur comptabilisée au premier semestre 2020 s’élève à 231 millions d’euros, dont 128 millions d’euros au titre des droits d’utilisation et 42 millions d’euros au titre des agencements. Elle comprend également les frais accessoires tels que les charges locatives et éventuelles taxes sur locaux vacants pour 61 millions d’euros comptabilisés dans les provisions sur engagements immobiliers (voir note 14).