L’économie de la zone euro a confirmé sa stagnation, puisqu’elle a progressé seulement de + 0,9 %, en léger progrès par rapport aux anticipations. La croissance s’est redressée au second semestre : elle atteignait environ 0,5 %-0,6 % au premier semestre, et 1 % environ au second. Ces données reflètent des performances contrastées entre les pays de la zone euro. Les pays du sud de l’Europe, comme l’Espagne (+ 3 %) et dans une moindre mesure le Portugal (+ 1,7 %) ont bénéficié d’un rebond du tourisme et d’une demande intérieure plus forte. À l’inverse, l’Allemagne a stagné (- 0,1 %), comme l’Italie (+ 0,5 %) : leur industrie est affectée par des défis majeurs de décarbonation notamment, et la demande extérieure pour les biens d’équipement se réduit. La France a mieux résisté (+ 1,1 %) grâce à sa consommation mais le déficit public a augmenté et s’établit à un niveau élevé de 6,4 %. L’inflation dans la zone euro a continué de diminuer : son niveau est de 2,4 % contre 2,9 % en décembre 2023, ce qui a permis à la BCE de baisser ses taux à quatre reprises, entre juin et décembre. Le taux principal de refinancement s’établit à 3 %, contre 4 % il y a un an. Cette baisse significative des coûts de financement a stimulé modérément l’économie, via la baisse des coûts des financements bancaires. Elle devrait se poursuivre en 2025. L’incertitude politique en France (élections anticipées et instabilité gouvernementale) et en Allemagne (échec de la coalition au pouvoir et nouvelles élections en févier 2025) ainsi que la poursuite de la guerre en Ukraine ont contribué à ralentir l’économie de la zone euro.
En 2024, la croissance du PIB du Royaume-Uni devrait être très proche de celle de la zone euro (+ 0,9 %), ce qui représente une performance favorable par rapport aux anticipations d’il y a un an (0,4 %). La progression a été régulière sur toute l’année, de + 0,3 % au premier trimestre, à + 1,6 % au quatrième. Cette performance économique a été atteinte grâce à la bonne tenue de la consommation, stimulée par la désinflation et un marché du travail favorable (taux de chômage à un niveau peu élevé à 4,3 %). Comme en Europe, l’inflation a baissé jusqu’à atteindre 2,5 % en fin d’année, ce qui a permis une baisse des taux de la Banque d’Angleterre, de 5,25 % à 4,5 %. L’inflation hors variables volatiles demeure relativement élevée, à 3,7 %. Le déficit public est élevé, à 6 % du PIB.
L’économie chinoise a connu une croissance de + 4,8 % en 2024, en deçà de l’objectif gouvernemental de 5 % et de la croissance qui prévalait avant la crise sanitaire du Covid. La crise du secteur immobilier perdure et reste un frein important à la croissance. La faible confiance des ménages a également pesé sur la consommation, tandis que les exportations ont diminué en raison de la demande mondiale en berne et des restrictions à l’importation imposées par certains pays. L’inflation a fortement baissé, s’établissant à un niveau en dessous de 1 %, au point que le risque déflationniste semble ressurgir. En raison de cette baisse de la croissance, qui induit des taux de chômage élevés chez les jeunes, le gouvernement a lancé un programme de relance de 10 000 milliards de yuans, ciblant les infrastructures, la technologie et la réduction de la dette locale. La Banque populaire de Chine a abaissé ses taux directeurs à 2,5 %, sans effet significatif pour l’instant.
Les cours du pétrole ont augmenté en début d’année, avant de baisser régulièrement et de finir non loin des plus bas à fin 2024, malgré les tensions géopolitiques et la guerre au Proche-Orient. La demande mondiale est affectée par une faible demande européenne et chinoise, l’OPEP peine à maintenir ses restrictions de production et les États-Unis vont augmenter les forages sous la nouvelle présidence de D. Trump. Les cours des matières premières industrielles ont globalement légèrement progressé, alors que les métaux précieux se sont fortement appréciés, et que les prix des matières premières agricoles ont significativement baissé.
Malgré un environnement macro-économique incertain, le marché publicitaire a continué à croître en 2024. Selon les prévisions de Zenith de décembre 2024, les dépenses publicitaires mondiales se sont ainsi établies à 947 milliards de dollars, en hausse estimée de 8 %, en accélération après des progressions de 6 % en 2022 et de 5 % en 2023.
Dans ce contexte, le Groupe a continué à déployer ses services et ses produits grâce à un mix d’activité et un positionnement uniques, pour aider ses clients à transformer leur marketing et leur business model.
Cela a permis au Groupe d’enregistrer une nouvelle année record en devenant le premier groupe mondial de communication en 2024.
Le revenu net du Groupe s’est établi à 13 965 millions d’euros, et se compare à 13 099 millions en 2023, en hausse de 6,6 % en publié et de 5,8 % en organique.
La marge opérationnelle est ressortie à 2 519 millions d’euros, en hausse de 6,6 %, résultant en un taux de marge opérationnelle de 18,0 %, maintenu au même niveau record que celui de 2023.
Le résultat net du Groupe a été de 1 660 millions d’euros en 2024, en progression de + 26,5 % par rapport à 2023.
Le résultat net courant (tel que défini dans la note 11 des comptes consolidés) s’est établi à 1 851 millions d’euros, par rapport à 1 767 millions d’euros en 2023. Le résultat net courant dilué par action s’élève à 7,30 euros, en hausse de 4,9 % par rapport à celui de 2023.
Au 31 décembre 2024, le bilan a fait ressortir une position nette de trésorerie de 775 millions d’euros, qui se compare à une trésorerie nette de 909 millions d’euros au 31 décembre 2023. La dette nette moyenne du Groupe sur l’année s’est élevée à 585 millions d’euros, contre 432 millions d’euros en 2023.
Le dividende qui sera proposé à l’Assemblée Générale des actionnaires du 27 mai 2025 est de 3,60 euros par action. Rapporté au bénéfice net par action courant dilué, il représente un taux de distribution de 49,3 % et s’inscrit dans la politique de distribution du dividende, dont la fourchette s’établit entre 45 % et 50 %. Sous réserve de l’approbation de l’Assemblée Générale, la mise en paiement du dividende se fera le 3 juillet 2025, intégralement en numéraire.