Document d'enregistrement universel 2024

5.1 Environnement macro-économique et introduction

5. Commentaires sur l'exercice

5.1 Environnement macro-économique et introduction

Les développements ci-après sont les éléments principaux du rapport de gestion mentionné au I de l’article L. 451-1-2 du Code monétaire et financier et à l’article 222-3 du règlement général de l’Autorité des marchés financiers devant comporter les informations mentionnées aux articles L. 225-100, L. 225-100-2, L. 225-100-3 et au second alinéa de l’article L. 225-211 du Code de commerce.

Les autres informations qui correspondent à ce qui doit être inclus dans le rapport de gestion sont répertoriées à la section 10.8 « Table de concordance du rapport de gestion ».

L’analyse qui suit doit être lue en regard des comptes consolidés du Groupe et de leurs notes. Elle contient des informations sur les objectifs futurs du Groupe qui impliquent des risques et des incertitudes, incluant, en particulier, ceux décrits au chapitre 2 « Risques et gestion des risques ».

5.1 ENVIRONNEMENT MACRO-ÉCONOMIQUE ET INTRODUCTION

En 2024, la croissance de l’économie mondiale s’est établie à + 2,7 %, globalement stable par rapport à l’année précédente, essentiellement en raison d’une meilleure performance de l’économie américaine (+ 2,8 %), qui a évolué deux fois plus vite que les anticipations, et en dépit d’une performance décevante de la Chine à + 4,8 % et de la poursuite de la stagnation européenne à + 0,9 %. L’inflation a de nouveau diminué, mais dans une moindre mesure que l’année précédente : elle reste à des niveaux jugés élevés. Par géographie, la divergence entre les États-Unis (+ 2,8 %) et l’Europe (+ 0,9 %) reste majeure, alors que la Chine (+ 4,8 %) a légèrement freiné, en raison de la persistance de sa crise immobilière et d’une demande interne insuffisante. L’année 2024 a mis en lumière les divergences croissantes entre les grandes économies mondiales, et a également été marquée par le ralentissement du commerce international, qui croît moins vite que le PIB mondial. Les États-Unis se sont appuyés sur une consommation et un marché du travail dynamiques, mais leur déficit s’est accentué (6,4 % du PIB). L’Europe lutte contre le défi climatique et environnemental, ce qui affecte sa compétitivité. La Chine tente de stimuler son économie et de réformer son modèle économique par le développement de la consommation interne. Alors que les politiques monétaires des Banques centrales étaient restrictives au cours des deux dernières années, elles se sont infléchies dans le sens d’une stimulation de l’économie via la baisse des taux directeurs, qui a marqué l’année 2024 dans tous les pays. Elle a aussi facilité une tendance toujours très favorable sur les marchés d’actions, notamment à Wall Street. Les cours des matières premières sont restés globalement stables : seuls ceux des métaux précieux ont fortement progressé, ceux des produits agricoles ont baissé.

Aux États-Unis, la croissance estimée à + 2,8 % en 2024 a largement dépassé les anticipations faites il y a un an à + 1,3 %, en dépit d’un contexte mondial incertain. Elle a atteint presque + 3 % au premier semestre, avant de se réduire au second semestre, jusqu’à + 2,4 % au quatrième trimestre. La résilience remarquable de l’économie américaine est imputable essentiellement au dynamisme de la consommation, qui représente 70 % du PIB de la première économie mondiale, et au contexte monétaire et boursier. La consommation des ménages a bénéficié à la fois de la bonne tenue du marché du travail, et de la désinflation qui a augmenté le pouvoir d’achat des ménages. Les créations d’emplois sont restées importantes tout au long de l’année, malgré un léger affaiblissement en fin de période. Le taux de chômage est légèrement remonté, mais il reste néanmoins bas (3,8 %). L’inflation (3,5 % en mars, en glissement annuel) a poursuivi sa décrue jusqu’en octobre (2,4 %), avant de légèrement progresser depuis (2,7 % en novembre). Alors que les années précédentes étaient placées sous le signe d’un durcissement des conditions monétaires, la poursuite de la désinflation a permis à la Fed de commencer un cycle de baisse des taux depuis septembre. Cette baisse des taux monétaires envoie un signal favorable, et même si leur niveau demeure encore élevé, la certitude de la poursuite de leur décrue a constitué un moteur pour la croissance économique, via la consommation des ménages et l’investissement des entreprises. Elle a aussi, avec le succès électoral de Donald Trump, contribué à dynamiser les cours à Wall Street, qui a terminé l’année 2024 sur des gains supérieurs à 20 %, pour la deuxième année consécutive. Manifestement, les gains sur les actions stimulent l’économie réelle aux États-Unis. La dépense publique est demeurée à un niveau élevé, le déficit des comptes publics devrait s’établir à 6,4 % du PIB contre 6,2 % en 2023. Les investissements des entreprises ont été moins dynamiques, avec la fin des effets de l’Inflation Reduction Act. Le déficit extérieur des États-Unis a progressé à 3,5 % du PIB, car les importations ont augmenté de plus de 5 %, alors que les exportations ont seulement progressé de 3,3 %.