Publicis Groupe a débuté en 2021 un travail intitulé P.R.I.S.M.S (Publicis Groupe Program for Responsible, Inclusive and Sustainable Marketing Standards) destiné à se doter d’indicateurs plus précis en faveur du marketing responsable. Il porte sur des enjeux matériels et opérationnels des métiers pour aller au‑delà d’une conformité légale. Pour l’ensemble des réalisations, quel que soit le secteur d’activité, une revue de conformité est menée en amont avec les équipes juridiques, afin de valider un ensemble de prérequis qu’il s’agisse d’une conformité réglementaire, ainsi que l’application des Chartes et/ou Codes de bonnes pratiques édictés par le secteur du client et/ou par le client lui‑même. En 2023, les travaux internes se sont poursuivis sur les activités de production et des médias.
Tous les métiers du Groupe sont actifs en matière de standards professionnels attestant d’un marketing responsable en action :
- pour tous les métiers, donc toutes les équipes la nécessité de se former, de remettre en perspective les pratiques et de trouver des solutions afin de rendre toutes les activités les moins impactantes possible. Il y a différentes manières de progresser : la démarche de la France est exemplaire avec le programme NIBI (No Impact for Big Impact), qui est un plan de formation de tous les salariés, afin d’intégrer les réflexes d’éco‑conception dans tous les domaines, ou encore celle de Publicis Sapient qui adapte son approche d’innovation en fonction de ses pratiques métiers sectorielles ;
- création : l’éco‑création et l’éco‑conception sont au cœur du travail réalisé par les équipes. Cela repose sur une approche volontaire qui cherche à être la plus juste et efficace tout en étant économe en termes de moyens à déployer. Un programme de formation ad hoc a commencé à se mettre en place en France avec les sessions du Make it Positive LAB, dans le cadre du plan NIBI ;
- production, l’éco‑production est de mise et se généralise dans les filiales directement concernées comme Prodigious. Cela signifie, dès l’amont du projet, une approche rigoureuse de chaque étape de la production (y compris pré-production et post‑production) afin d’identifier les options les moins impactantes (voir section 4.3.8.5) ;
- campagnes digitales, quel que soit le pays, les équipes créatives utilisent les bonnes pratiques dans le choix des images et de leur optimisation et/ou compression, car leur poids est déterminant en matière de consommation d’énergie, ou encore des typographies peu gourmandes en encre. De la même manière, des langages de code informatique comme Java, JavaScript ou C++, peuvent permettre de construire des sites web et des applications moins énergivores, pour une qualité de service équivalente pour l’utilisateur. Grâce à l’approche des ingénieurs et développeurs en faveur du Low‑Tech Web by Design, il est possible de diminuer par cinq la consommation d’énergie, sachant que la consommation dépend toujours du support final (type d’écran, âge de l’ordinateur, tablette, téléphone mobile…) et de la génération de processeurs électroniques qu’il contient ;
- relations presse et métiers d’influence : grâce à sa plateforme propriétaire MSL Fluency, MSL US poursuit ses études autour des écarts de rémunération entre influenceurs en fonction du genre et/ou des origines ethniques. En juillet 2022, MSL a rassemblé tous les acteurs directs des métiers de l’influence afin de travailler ensemble sur des standards pour l’industrie en matière de rémunération égale. En septembre, MSL UK a publié son rapport «Just Influence » explorant la situation au Royaume‑Uni sur les questions de rémunération des influenceurs, faisant écho aux travaux réalisés aux États‑Unis. En décembre 2022, une écoute sociale des influenceurs a permis de voir que le sujet des inégalités de rémunérations avait largement gagné en visibilité. Ces progrès sont issus du partenariat établi avec The Influencer League, pour bâtir un parcours de formation permettant aux influenceurs de défendre leurs intérêts et d’être mieux rémunérés. En juillet 2023, MSL US a poursuivi ses travaux pour mettre en lumière des barrières spécifiques, freinant l’émergence de nouveaux créateurs issus de la diversité la plus large. L’agence a proposé six bonnes pratiques pour un monde de l’influence plus équitable.
Pour les métiers des médias :
- Publicis Verified : c’est le programme propriétaire de Publicis Groupe permettant une évaluation technologique des services proposés et des capacités des plateformes et médias, par rapport aux standards définis par le Groupe. Cette revue effectuée par cette équipe se veut indépendante et agnostique afin de déterminer les meilleurs standards professionnels à suivre. Depuis plus de onze ans, l’équipe de Publicis Verified pilote cette évaluation internationale et multi‑niveau dans plus de 15 catégories de média, examinant leurs offres, et testant les plateformes techniques comme les services. Dans chaque catégorie, l’équipe se concentre sur plus de 500 points de données pour une analyse très détaillée. L’équipe Verified informe ensuite les agences et les clients de leurs travaux sur les Adtech et Martech. Cette certification permet de valider les contextes dans lesquels les marques vont apparaître (brand safety). Sur les centaines de fournisseurs dans l’industrie, seuls 90 ont aujourd’hui terminé l’évaluation complète et obtenu la certification Publicis Verified. Le processus de réévaluation annuelle tient compte de l’évolution des fournisseurs et des normes sectorielles, garantissant que les partenariats existants répondent bien aux besoins des annonceurs et aux standards exigeants de Publicis. Publicis Verified travaille avec les partenaires technologiques et de données externes et indépendants pour promouvoir les meilleures normes technologiques au niveau de toute l’industrie. Un travail approfondi a été mené depuis 2021 pour couvrir les domaines de la responsabilité sociale des entreprises (RSE ou ESG), intégrant des questions environnementales, sociales notamment sur la diversité et de l’inclusion, ainsi que l’utilisation éthique des données, intégrant l’intelligence artificielle et les dispositifs de lutte contre les différents biais des systèmes automatisés.