En 2023, à la demande de la Secrétaire générale, la Direction RSE du Groupe a initié un travail d’analyse des impacts de l'entreprise sur la biodiversité avec l’aide d’un cabinet extérieur. Les activités de services intellectuels de Publicis Groupe rendent la lecture des impacts directs et indirects sur la biodiversité complexes à appréhender.
Ces travaux ont porté sur une première analyse de l’empreinte du Groupe sur la biodiversité (scopes 1 + 2 + 3) en s’appuyant sur le modèle GBS (Global Biodiversity Score) qui utilise la mesure dite du MSA – Mean Species Abundance, qui est proposée en MSA.km² ou en MSAppb ou MSAppb* (ppb = party per billion / * signifie agrégé). Cette méthode intègre une dimension statique et une autre dynamique liée à l’activité de l’année écoulée. Ce modèle couvre pour les éco‑systèmes terrestres et d'eau douce, quatre des cinq pressions de l’IPBES – Intergovernmental Science‑Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (le GIEC de la Biodiversité), soit, a) le changement d'usage des sols, b) la surexploitation des ressources naturelles, c) le changement climatique et d) la pollution (l’évaluation des espèces invasives n’est pas encore suffisamment fiable, de même que l’analyse des impacts en milieu marin). Le PNUE – Programme des Nations Unies pour l’Environnement assure le secrétariat de cet organe intergouvernemental de l’IPBES qui compte 130 pays membres.
Les impacts ont été analysés en associant les codes NACE de toutes les filiales à des secteurs d'Exiobase, la base de données internationale permettant de convertir les données financières (chiffres d'affaires des filiales) en données physiques. Le modèle Globio permet ensuite d'évaluer les impacts sur la biodiversité des activités des 163 industries prises en compte. Il ressort de ce classement que les deux tiers des activités de Publicis Groupe sont dans la catégorie Other Business Activities soit les activités de publicité, média, consulting, design, événementiel et autres services techniques, et un tiers fait partie des activités dites Computer and related activities, soit les activités digitales, de programmation informatique, de consulting IT, et data processing & hosting. Cette classification en 28 codes NACE a permis de disposer d’une première évaluation des impacts ne faisant pas apparaître de dépendance importante à l’égard de la biodiversité. Cette analyse reste à approfondir, compte tenu de la grande disparité et des écarts entre les activités retenues dans la catégorie dites Other Business Activities.
Ces calculs ont été réalisés sur la base des données publiques 2022. Le total des impacts sur la biodiversité s’élève à 232 MSAppb*, plus des deux tiers étant des impacts terrestres (versus aquatiques).
Biodiversité | en valeur absolue
MSAppb* |
Statique
MSA.km2 |
Dynamique MSA.km2 |
---|---|---|---|
Aquatique | Aquatique en valeur absolue MSAppb* 72 |
Aquatique Statique MSA.km2 37 |
Aquatique Dynamique MSA.km2N/A** |
Terrestre | Terrestre en valeur absolue MSAppb* 160 |
Terrestre Statique MSA.km2 993 |
Terrestre Dynamique MSA.km21 |
** Cet indicateur comporte actuellement trop d'incertitudes pour être significatif
Publicis Groupe ressort avec un impact de 18 MSAppb*(ppb = party per billion / par milliard, et* signifie agrégé), soit un impact plutôt faible (la moyenne des entreprises françaises, essentiellement industrielles ou marchandes, ayant publié leurs données entre 2020 et 2022 est autour de 62 MSAppb* par milliard d’euros de chiffre d’affaires).
Localement, les entités du Groupe se préoccupent de biodiversité, mais de manière limitée au regard de ce qui leur est accessible et facile à mettre en œuvre. De manière plus symbolique, la protection de la biodiversité est abordée de manière locale, en fonction de l’environnement immédiat de chaque agence et sa capacité réelle d’action. En France, le Groupe poursuit le développement de son rucher réparti sur trois sites : Champs-Élysées, Bastille, Gambetta. Des collaborateurs sont formés chaque année pour accompagner le suivi des ruches. Outre le soutien à la filière apicole française, un partenariat a été établi avec l’association Apiflordev qui lutte contre la pauvreté en Afrique : 100 % du miel des ruches parisiennes sert à financer l’installation de ruches au Togo (canton de Tado) qui sont ensuite confiées à une communauté de femmes. Au Costa Rica, Re:Sources poursuit son plan engageant les salariés dans un programme de compensation carbone qui favorise la biodiversité locale, en préservant la faune et la flore tropicale dans des forêts protégées.
La protection de la nature fait l’objet de campagnes pro bono ou d’activités de bénévolat au bénéfice d’associations de l’environnement et de défense des ressources naturelles et de la biodiversité (végétale et animale) dans de nombreux pays.
Enfin, Publicis Groupe suit également l’évolution des premières forêts auxquelles il a participé en 2008 au Cameroun, en finançant la plantation de 6 000 arbres pour la forêt de Sanaga (Douala‑Yaoundé).