Perspectives sur les risques : ces risques vont s’accroître inexorablement au cours des prochaines années, mais avec un impact faible sur le fonctionnement opérationnel de l’entreprise au regard des systèmes et modus operandi pratiqués.
2 Les risques de transition : ils proviennent des évolutions du marché, de la réglementation ou de la technologie permettant de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C et ont été regroupés en six autres scénarios. Une attention particulière a porté sur d’éventuelles évolutions réglementaires, comme la fin de certaines catégories de produits chez les clients du Groupe, l’interdiction de communiquer sur quelques produits, des contraintes plus fortes pour certains produits ou la survenue éventuelle de taxes additionnelles. Les questions autour de taxes carbone sous différentes formes ont fait l’objet d’une analyse détaillée.
Cet ICF sera appliqué à toutes les entités du Groupe à compter des émissions 2023 avec quatre années de données antérieures (2019, 2020, 2021, 2022, 2023) permettant de voir l’évolution des impacts et de leurs coûts depuis l’année de référence retenue pour les calculs de trajectoire carbone (notamment les objectifs validés par SBTi avec 2019 comme année de référence). Cet ICF couvre les émissions carbone des scopes 1+2 +3 incluant les déplacements, dont le transport aérien et des achats directs. Même si ces premières estimations aboutissent à un ICF assez bas, il est attendu de cet exercice que les filiales puissent mieux évaluer les impacts financiers liés à leurs propres émissions carbone, les incitant à accélérer la mise en œuvre de toutes les solutions permettant de réduire ces impacts.
L’anticipation des besoins futurs en termes de crédits carbone. En 2023, le Directoire de Publicis Groupe a validé le projet de rejoindre le Climate Fund For Nature géré par Mirova/Natixis. C’est un fonds mutualisé avec d’autres entreprises et investisseurs dont l’objectif est de soutenir des projets consacrés à la protection et à la restauration de la nature avec des co‑bénéfices pour la biodiversité et les communautés dans plusieurs pays. Une majorité d’entre eux prendra la forme de projets d’élimination du carbone : boisement, reboisement, restauration d’écosystèmes naturels clés, tels que la mangrove, ou la régénération naturelle, ainsi que des projets d’agriculture régénérative et d’agroforesterie. Le Fonds soutient déjà un projet ambitieux de protection des forêts primaires au Pérou en partenariat avec une ONG locale et des communautés autochtones. Divers autres projets sont à un stade d’étude avancé, y compris la restauration des mangroves et des terres en Amérique latine, en Afrique et en Asie du Sud‑Est. Un investissement de 20 millions d’euros permettra au Groupe de percevoir des crédits carbone durant une quinzaine d’années, pour compenser les émissions carbones résiduelles incompressibles.