En 2022, le CAC 40 a perdu 9,5 %, affichant sa plus mauvaise performance depuis 2018, année pendant laquelle il avait cédé près de 11 %. Le marché parisien a connu un changement de tendance brutal par rapport à 2021, qui s'était achevée sur un gain de près de 29 %. Les marchés financiers mondiaux ont été fortement perturbés par l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Le conflit a logiquement entraîné une forte augmentation de l'aversion pour le risque et une nette hausse de la volatilité sur les marchés actions. Cette dégradation de l'environnement géopolitique a eu des conséquences économiques très importantes, provoquant en particulier une forte accélération de l'inflation. L'Ukraine est l'un des principaux exportateurs de céréales et d'huiles alimentaires et la Russie, l'un des principaux exportateurs d'or noir et de matières premières critiques. La décision des occidentaux de réduire leur dépendance au pétrole et au gaz russe a entrainé une flambée des prix des hydrocarbures et plus généralement des coûts de l'énergie, qui ont dopé l'inflation. Le contexte général y était déjà propice, conséquence des politiques monétaire et budgétaire fortement expansionnistes mises en place pour lutter contre le Covid. A cette forte hausse des prix à la consommation, les principales banques centrales ont répondu vigoureusement. Au cours des 12 derniers mois, la Fed a ainsi fait passer son principal taux directeur d'une fourchette de 0 %/0,25 % à 4,25 %/4,50 %.
Les places boursières se sont redressées au cours de l'été, les résultats des entreprises résistant mieux que prévu, une tendance qui s'est prolongée au cours des trimestres suivants. Les investisseurs ont également misé sur un « pivot » des banques centrales vers un nouvel assouplissement de la politique monétaire au second semestre 2023 avant de connaître une sévère déconvenue. Lors du symposium des banquiers centraux de Jackson Hole fin août, le président de la Fed, Jerome Powell, a tenu un discours très offensif. Il a prévenu que la Fed continuerait à faire baisser l'inflation jusqu'à ce que ce soit fait et que la lutte serait coûteuse en termes d'emplois et de croissance économique. La rentrée s'est ainsi avérée très difficile pour le marché (le CAC 40 inscrivant son plus bas de l'année à 5 676 points à la fin du mois de septembre). La tendance s’est néanmoins reprise avec un net rebond, les investisseurs mettant de nouveau leurs espoirs dans des banques centrales moins agressives. Ce scénario a été alimenté par une inflation américaine plus faible que prévu en novembre. Comme au cours de l'été, les espoirs des investisseurs ont été douchés mi-décembre. Ils ont été surpris par la détermination renouvelée de la Fed, ainsi que celle de la BCE à poursuivre leurs hausses de taux pour lutter contre l'inflation.
Parmi les indices européens, l'indice DAX 40 a cédé plus de 12 % sur l'année, pénalisé par le secteur automobile. En revanche, le FTSE 100 est parvenu à afficher une performance positive (+0,91 %) grâce aux nombreuses valeurs liées aux matières premières et à la faible présence des sociétés technologiques. Par ailleurs, Wall Street a connu une année contrastée. Si l'indice Dow Jones a reculé dans des proportions similaires aux Bourses européennes (-9,16 %), le Nasdaq Composite a largement sous-performé. L'indice principalement composé de valeurs technologiques a chuté de 33,57 %.
Dans un contexte difficile lié à l’invasion de l’Ukraine par la Russie et ses conséquences inflationnistes et récessionnistes, le secteur des médias (SXMP) a perdu 8 % en 2022, contre 7 % pour l’indice MSCI Europe, inversant ainsi la tendance de 2021. Les cours des agences de publicité ont eu un parcours mitigé, le déclin du premier semestre étant suivi d’un rebond au second semestre. Alors que l’incertitude macro-économique a prévalu en 2022, les agences ont battu les attentes communiquées au marché en début d’année. Dans ce contexte, Publicis a été en très légère hausse sur l’année, à +0,4 %, consolidant la hausse de +45,2 % en 2021. En parallèle, WPP a enregistré une baisse de -27 % sur l’année, quand les pairs américains ont vu leurs performances diverger, Omnicom gagnant 10,6 % et Interpublic perdant 11,2 %.
Dans le reste des médias européens, les entreprises de jeux videos ont eu une performance boursière décevante, tandis que les cours de bourse des entreprises d’information professionnelle et les entreprises dans le secteur de la musique (Universal Music Groupe) ont été relativement plus résilients.
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Au cours de l’année 2022, Publicis Groupe a rencontré environ 900 investisseurs institutionnels, lors de rendez-vous privés (roadshows) et de conférences investisseurs.