Document d'enregistrement universel 2022

GOUVERNANCE

Évaluation des écarts d’acquisition et des immobilisations incorporelles

(Notes 1.3 « Écarts d’acquisition », 6 « Dotations aux amortissements et pertes de valeur », 11 « Écarts d’acquisition » et 12 « Immobilisations incorporelles nettes » de l’annexe aux comptes consolidés)

Risque identifié

Le développement des activités du groupe passe notamment par des opérations de croissance externe. Ces acquisitions ont donné lieu à l’inscription au bilan consolidé d’écarts d’acquisition et d’immobilisations incorporelles significatifs. Au 31 décembre 2022, le montant des écarts d’acquisition nets dans le bilan consolidé s’élève à 12 546 millions d’euros et le montant des immobilisations incorporelles nettes s’élève à 1 247 millions d’euros. Les immobilisations incorporelles font l’objet d’un test de dépréciation en cas d’indice de perte de valeur. Les écarts d’acquisition font l’objet de tests de dépréciation au minimum sur une base annuelle. Une dépréciation est comptabilisée si la valeur recouvrable devient inférieure à la valeur comptable, la valeur recouvrable étant la plus élevée entre la valeur d’utilité et la juste valeur nette des coûts de cession. L’évaluation de la valeur recouvrable de ces actifs fait appel à de nombreuses estimations et à des jugements de la part de la direction et notamment à l’appréciation de l’environnement concurrentiel, économique et financier des pays dans lesquels le Groupe opère, de la capacité à réaliser les flux de trésorerie opérationnels découlant des plans stratégiques, en particulier les niveaux de revenu et de marge opérationnelle, et de la détermination des taux d’actualisation et de croissance. Les tests de dépréciation des écarts d’acquisition ont donné lieu à la constatation d’une perte de valeur de 28 millions d’euros sur l’exercice 2022. Nous considérons que l’évaluation des écarts d’acquisition et des immobilisations incorporelles constitue un point clé de notre audit compte tenu de leur sensibilité aux hypothèses retenues par la direction et de leur montant significatif dans les comptes consolidés.

Notre réponse
  • Nous avons obtenu une compréhension de la procédure et des contrôles clés mis en place par la direction pour la réalisation des tests de dépréciation et notamment pour la détermination des flux de trésorerie utilisés dans le calcul de la valeur recouvrable.
  • Pour apprécier la fiabilité des données issues des plans d’affaires entrant dans le calcul de la valeur recouvrable, nous avons :
  • comparé les projections financières 2023 avec les projections financières précédentes ainsi qu’avec les résultats réels des exercices concernés ;
  • effectué des entretiens avec l’expert indépendant intervenant pour la société Publicis Groupe SA dans le cadre des tests de dépréciation et les responsables financiers et opérationnels de la société Publicis Groupe SA pour examiner les principales hypothèses utilisées dans les projections financières à cinq ans et les confronter aux explications obtenues ;
  • comparé les principales hypothèses retenues par la direction de la société Publicis Groupe SA sur le revenu, la marge opérationnelle et les investissements par rapport à des données externes si disponibles, telles que des études de marché ou des notes d’analystes ;
  • étudié la cohérence des estimations de flux de trésorerie futurs avec les principales hypothèses retenues, issues des projections financières à cinq ans (2023-2027), dont l’année 2023 est directement issue du budget annuel validé par le management ;
  • étudié les analyses de sensibilité effectuées par l’expert indépendant et effectué nos propres analyses de sensibilité sur les hypothèses clés pour apprécier les impacts éventuels de ces hypothèses sur les conclusions des tests de dépréciation.
  • Nous avons fait intervenir nos experts en évaluation pour :
  • analyser les méthodologies de détermination des taux d’actualisation et de croissance à l’infini, comparer ces taux aux données de marché ou à des sources externes et recalculer ces taux avec nos propres sources de données ;
  • tester la fiabilité mathématique des modèles et recalculer les valeurs significatives.
  • Nous avons examiné le caractère approprié des informations relatives à l’évaluation des écarts d’acquisition figurant dans la note 6 de l’annexe aux comptes consolidés, qui présente notamment les principales hypothèses utilisées pour la détermination des valeurs recouvrables.