Le PIB de la Grande-Bretagne a progressé de 4,3%, soit une performance supérieure à la zone euro et aux États-Unis. Cette croissance économique est imputable en partie à la progression des dépenses publiques, et, contrairement aux autres grands pays développés occidentaux, à l’augmentation du déficit public de 5,4% à 6% du PIB. La consommation des ménages s’est accrue de 4,7%, tandis que le déficit de la balance des paiements se creusait fortement (de 1,5% à 5,5% du PIB). Cette trajectoire défavorable a suscité une crise financière et politique, la démission de Liz Truss, et la mise en œuvre d’une politique plus respectueuse des équilibres monétaires et financiers. Comme en Europe et aux États-Unis, l’inflation a atteint des sommets depuis 40 ans et la Banque d’Angleterre a mené une politique monétaire restrictive, via la hausse des taux.
La Chine a subi en 2022 un freinage économique significatif, comme en témoigne la croissance du PIB de 3% en 2022 après 8,1% en 2021. La croissance est la plus basse depuis les années 70. La politique « zéro Covid » mise en œuvre en 2022, a induit le confinement de territoires très peuplés, qui a mis à l’arrêt une partie significative de l’appareil productif chinois. Par ailleurs, le développement d’une crise du secteur immobilier-construction, qui représente plus du quart de l’activité économique, a renforcé les tendances récessives au sein de l’empire du Milieu. L’inflation est passée de 0,9% en 2021, à 2% seulement en 2022. En raison de mouvements sociaux et de la prise de conscience des effets économiques néfastes de la politique « zéro Covid », le gouvernement a décidé en fin d’année la réouverture quasi totale de l'économie. La situation sanitaire s’est très rapidement dégradée, mais les perspectives économiques s’améliorent avec la réouverture totale de l’économie en 2023.
Les cours du pétrole , de l’énergie et des produits alimentaires ont très fortement progressé en début d’année, en raison du déclenchement des opérations militaires russes en Ukraine en février. Les cours ont baissé tout au long du second semestre, mais demeurent tendus en fin d’année, en raison de l’embargo sur le pétrole russe et de l’attitude de l’OPEP qui souhaite maintenir les prix à des niveaux élevés. Le sous-investissement depuis plus de 10 ans dans l’amont pétrolier explique aussi les problèmes d’offre.
Dans cet environnement macro-économique compliqué et inquiet d’une potentielle récession à venir, le marché publicitaire a continué à progresser en 2022. Selon les prévisions de Zenith publiées en décembre 2022, les dépenses publicitaires mondiales se sont ainsi établies à 846 milliards de dollars, en hausse estimée de 7,3%. Bien qu’inférieure aux prévisions de juin 2022, la croissance de 2022 s’est maintenue à un niveau historiquement élevé, d’autant plus qu’elle fait suite à une hausse de 16% en 2021.
Les annonceurs ont ainsi continué à augmenter leurs investissements en technologie, infrastructure et publicité après une pandémie qui a profondément transformé les habitudes de consommation et incité les entreprises à se transformer.
Pour 2023 et malgré les difficultés macro-économiques qui demeurent, Zenith anticipe une bonne tenue du marché publicitaire mondial, avec une croissance des budgets de l’ordre de 4,5% sur l’année. Cette hausse devrait être notamment portée par le fort développement de nouveaux canaux comme le Retail Media ou encore l’ouverture à la publicité des services de Vidéo à la demande. Selon Zenith, les dépenses publicitaires devraient s’accélérer en 2024 pour croître à hauteur de 7,2% en incluant l’impact de plusieurs événements, dont les élections présidentielles aux États-Unis et les Jeux Olympiques.
Dans ce contexte, le Groupe a continué à déployer ses services et ses produits grâce à un mix d’activité et un positionnement uniques, pour aider ses clients à transformer leur marketing et leur business model.
Cela a permis au Groupe d'enregistrer en 2022, une nouvelle année record sur l’ensemble de ses indicateurs.
Le revenu net du Groupe s’est établi à 12 572 millions d’euros, et se compare à 10 487 millions en 2021, en hausse de 20 % en publié et de 10,1 % en organique.
La marge opérationnelle est ressortie à 2 266 millions d’euros, en hausse de 23 %, résultant en un taux de marge opérationnelle de 18,0 %, en hausse de 50 points de base par rapport à 2021.
Le résultat net du Groupe a été de 1 222 millions d’euros, en augmentation de 19,0% par rapport à 2021.
Le résultat net courant (tel que défini dans la note 10 des comptes consolidés) s’est établi à 1 611 millions d’euros, par rapport à 1 264 millions d’euros en 2021. Le résultat net courant dilué par action s’élève à 6,35 euros, en hausse de 26,5 % par rapport à celui de 2021.
Au 31 décembre 2022, le bilan a fait ressortir une position nette de trésorerie de 634 millions d’euros, qui se compare à un endettement net de 76 millions d’euros au 31 décembre 2021. L’endettement financier net moyen était de 685 millions d’euros en 2022, par rapport à 1 530 millions d’euros en 2021. Le dividende qui sera proposé à l’Assemblée générale des actionnaires du 31 mai 2023 est de 2,90 euros par action.
Rapporté au bénéfice net par action courant dilué, il représente 45 % et 50 %. Sous réserve de l’approbation de l’Assemblée un taux de distribution de 45,7 % et s’inscrit dans la politique générale, la mise en paiement du dividende se fera le 5 juillet de distribution du dividende, dont la fourchette s’établit entre 2023, intégralement en numéraire.