Document d'enregistrement universel 2022

GOUVERNANCE

4.3.1.1 Les engagements climatiques de Publicis Groupe

Publicis Groupe, en tant que membre du Global Compact des Nations Unies depuis 2003 et entreprise engagée auprès de SBTI, est signataire de la Business Ambition for 1.5° en soutien aux efforts du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du Climat – ou UN IPCC) demandant aux entreprises d’accélérer la transition vers une économie et un monde décarbonés, et en faveur d’une société plus juste.

Publicis Groupe a choisi de suivre volontairement les recommandations de la TCFD (Task Force on Climate-related Financial Disclosure) et sa politique environnementale est articulée selon les principes recommandés afin de permettre une lecture plus claire des objectifs et moyens mis en œuvre. Des éléments complémentaires figurent sur le site internet du Groupe, section RSE, où figurent dans des réponses publiques à des questionnaires externes comme celui du CDP Climate Change.

Publicis Groupe participe aussi à d’autres actions interentreprises, en tant que membre d’organisations économiques comme en France à travers le MEDEF et le French Business Climate Pledge, auquel participent aussi plusieurs filiales françaises. Ce plaidoyer réaffirme la détermination des entreprises françaises en faveur des objectifs de l’Accord de Paris, de la transition énergétique et de la lutte contre le réchauffement climatique dans un scénario de 1,5°C.

Les organisations professionnelles sectorielles auxquelles le Groupe et ses agences adhèrent notamment en Europe, ont pris des engagements forts de réduction des impacts des activités de communication et publicité sous toutes leurs formes. Le Groupe est un acteur volontaire dans ce domaine afin de prendre rapidement toutes les mesures nécessaires à l’effort collectif indispensable. En France, l’AACC avec l’UDECAM, IAB France et l’ARPP, aux côtés des annonceurs, travaillent sur une trajectoire pour atteindre la neutralité carbone. Au Royaume-Uni, sous l’impulsion de l’Advertising Association qui réunit l’industrie, des annonceurs aux agences, aux medias en passant par les plateformes, a été créé Ad Net Zero, initiative sectorielle affichant l’objectif Zero Waste – Zero Carbon en 2030. Cette instance a adopté le calculateur carbone AdGreen inspiré du calculateur déjà en place au Royaume-Uni depuis une dizaine d’années par l’industrie du cinéma.

Publicis Groupe fait partie des entreprises dont la trajectoire carbone est évaluée par SBTi (Science Based Targets inititiave), ainsi que des initiaves des Nations Unies Business Ambition for 1.5° et de Race to Zero, qui regroupent des entreprises engagées.

4.3.1.2 Les risques associés aux enjeux climatiques

Comme indiqué dans le plan de vigilance (voir chapitre 4.2.4) un travail plus approfondi a débuté en 2021, avec l’aide d’un cabinet externe, afin de mieux déterminer les impacts des risques climatiques sur le Groupe, en examinant plusieurs scenarios. Un groupe de travail ad hoc a été constitué, la Climate Task Force, piloté par la Direction RSE du Groupe avec le concours des Directions et équipes corporate Risques Management, Finances, IT et GSO (infrastructures et sécurité des systèmes d'informations), Juridique, Immobilier, Assurance et avec des opérationnels. Ces travaux ont permis la réalisation d'une cartographie des risques et des opportunités au regard de différents scenarii, alignés avec ceux du GIEC (Nations Unies). 12 scenarii de travail ont été construits et travaillés avec l’aide d’un cabinet externe et alignés avec les points-clés de la méthode utilisée par la Direction Risk Management du Groupe (horizon de temps, fréquence, impacts financiers, mesures d'atténuation). Compte tenu des activités de services intellectuels du Groupe et de son implantation géographique, deux cas de figure ont été retenus pour guider les travaux internes :

  • un scenario de transition bas carbone compatible avec un réchauffement limité à 1,5°C à horizon 2100 (RCP 2.6) ;
  • un scenario tendanciel conduisant à un réchauffement climatique de plus de 4°C à horizon 2100 (RCP 8.5).

Les travaux ont aidé à identifier et prioriser les différents risques et opportunités associés aux scenarii en s'appuyant sur la typologie instituée par le TCFD, qui distingue :

1 - Les risques physiques : ils sont associés aux impacts du changement climatique, en raison de la localisation géographique des bureaux, des salariés et des data centers, pouvant impacter les salariés et leur cadre de travail, altérer la continuité de service pour les clients et le fonctionnement normal de l’entreprise. 6 scenarii ont été examinés prenant en compte la hausse des températures, la hausse du niveau de la mer, des précipitations extrêmes avec inondations, des grands feux, des tornades.

  • Mesures d’atténuation :
    • Les équipes Talents et RH dans les pays ont étendu le spectre des dispositifs permettant aux salariés d’être accompagnés en termes de prévention santé physique et mentale, tout au long de l’année, avec des possibilités de renforcer ces dispositifs comme ce fut le cas avec la pandémie,
    • La Direction IT a dupliqué ses systèmes afin d’assurer la continuité de service d’une région du monde à l’autre ; des tests et plans de sauvegarde sont réalisés régulièrement. Les équipes de Re:Sources IT sont en mesure d’équiper tous les salariés dans le monde pour une configuration prolongée de travail à distance avec pour chacun le matériel adéquat en informatique, connectique et bureautique (c’était déjà le cas depuis des années dans des régions du monde soumises à des aléas climatiques majeurs, et cela couvre 100% du Groupe depuis la pandémie),
    • En matière d'énergie, la bascule vers 100% d'énergies renouvelables attendue avant 2030 dans le Groupe permettra de réduire les impacts des énergies non renouvelables pour les besoins en électricité,
    • La certification ISO 14001 apporte une méthode qui facilite les stratégies d'anticipation, notamment pour les entités pouvant être les plus exposées ;
  • Hypothèses de travail : ces risques vont s’accroître inexorablement au cours des prochaines années, mais avec un impact faible sur le fonctionnement opérationnel de l’entreprise au regard des systèmes et modus operandi pratiqués.