Le Royaume-Uni a connu une croissance de + 6,9 % de son PIB, soit la meilleure performance européenne, toute aussi marquée que la baisse de 2020 (- 9,4 %). La reprise a été freinée par les retombées du Brexit, qui a entravé les échanges avec la zone euro, et par l’impact de la crise sanitaire sur l’activité économique, qui a repris à nouveau en fin d’année comme partout ailleurs, mais peut-être de manière plus marquée au Royaume-Uni. La Banque d’Angleterre a mis en œuvre une politique monétaire très expansionniste avant d’envisager un relèvement de ses taux sous l’effet de la hausse des prix (+ 5,1 % en fin d’année) sans pour autant achever ses opérations de Quantitative Easing.
La Chine, seul grand pays à ne pas avoir subi une contraction d’activité en 2020 (+ 2,3 %), affiche une croissance du PIB de+ 8 % en 2021. Toutefois, le taux de croissance moyen de + 5 % pour ces deux années, constitue une contreperformance importante pour ce pays dont la croissance baisse tendanciellement depuis quelques années. Malgré une bonne croissance, la dynamique économique s’est ralentie tout au long de l’année 2021. Le déclenchement d’une crise de la promotion immobilière induite par des mesures de restriction du crédit et le développement de nouveaux foyers d’infection virale expliquent le ralentissement économique au second semestre.
Dans cet environnement porteur, le marché publicitaire a progressé fortement en 2021. Selon les prévisions de Zenith publiée en décembre 2021, les dépenses publicitaires mondiales se sont ainsi établies à 705 millions de dollars, une hausse estimée à 15,6 %. Elles ont ainsi largement dépassé leur niveau pré-crise de 2019, portées par le développement de nouveaux canaux digitaux et plus généralement due-commerce, dont la pandémie a accéléré l’expansion. Alors qu’en 2020 le digital représentait pour la première fois plus de 50 % des dépenses des annonceurs, il est estimé représenter plus de 60 % dès 2022.
La pandémie a ainsi changé de manière significative les habitudes de consommation et les annonceurs y ont répondu en augmentant leurs investissements en technologie, infrastructure, et publicité. Cela inclut la publicité de marque pour promouvoir les sites d’e-commerce, la publicité ciblée pour y orienter du trafic et générer de la performance, ainsi que de la publicité sur ces mêmes plateformes (retail media). Si la pandémie s’est traduite par une accélération brutale vers le digital, Zenith prévoit que ce mouvement est en réalité une tendance de fond, qui va se poursuivre dans les prochaines années. Zenith estime ainsi que les dépenses publicitaires devraient progresser de + 9, 1 % , + 5,7 % et + 7,4 % en 2022, 2023 et 2024 respectivement, avec une part toujours plus importante du digital.
C’est face à ces révolutions que le Groupe se positionne comme le partenaire privilégié de ses clients, pour les aider à croître dans un monde de plateformes.
Après avoir fait preuve d’une grande résilience et adaptabilité en 2020, le Groupe a enregistré une année 2021 record sur l’ensemble de ses indicateurs, au-dessus de leurs niveaux de 2019.
En 2021, le revenu net du Groupe est de 10 487 millions d’euros et se compare à 9 712 millions en 2020, en hausse de 8,0 % en publié et de 10,0 % en organique.
La marge opérationnelle ressort à 1 840 millions d’euros, en hausse de 18,1 %, résultant en un taux de marge opérationnelle de 17,5 %, en hausse de 150 points de base par rapport à 2020.
Le résultat net du Groupe en 2021 s’établit à 1 027 millions d’euros, soit pratiquement le double des 576 millions d’euros enregistrés en 2020.
Le résultat net courant (tel que défini dans la note 10 des comptes consolidés) s’établit à 1 264 millions d’euros, par rapport à 1 034 millions d’euros en 2020. Le résultat net courant dilué par action s’élève à 5,02 euros, en hausse de 17,6 % par rapport à celui de 2020.
Au 31 décembre 2021, le bilan fait ressortir un endettement financier net de 76 millions d’euros qui se compare à 833 millions d’euros au 31 décembre 2020. L’endettement financier net moyen s’établit à 1 530 millions d’euros en 2021 ; il s’élevait à 3 286 millions d’euros en 2020.
Le dividende qui sera proposé à l’Assemblée générale des actionnaires du 25 mai 2022 est de 2,40 euros par action. Rapporté au bénéfice net par action courant dilué, il représente un taux de distribution de 47,8 % et s’inscrit dans la nouvelle politique de distribution du dividende, dont la fourchette s’établit entre 45 % et 50 %. Sous réserve de l’approbation de l’Assemblée générale, la mise en paiement du dividende se fera le 6 juillet 2022, intégralement en numéraire cette année.