L’Asie-Pacifique a vu son revenu net reculer de 7,4 % en données publiées et de 6,7 % en organique. La Chine, premier pays impacté par la Covid-19, enregistre une croissance organique de - 8,1 % en 2020. La croissance y s’améliore séquentiellement au 4e trimestre à
- 4,2 %, notamment grâce à une croissance légèrement positive de l’activité Médias.
En Amérique latine, l’activité a été fortement impactée par la situation sanitaire au Brésil et au Mexique, qui s’est traduite par une croissance organique de - 13,9 % en 2020 pour la région. En outre, l’évolution des taux de change a eu un fort impact négatif dans la région. En conséquence, le Groupe y affiche une baisse de son revenu net de -29,4 %.
Le revenu net au Moyen-Orient et en Afrique est en baisse de 14,6 % en données publiées (-11,7 % en organique), principalement en raison de la situation sanitaire dans certains pays comme Israël et l’Afrique du Sud. La région est également affectée par la fin de certains projets de Publicis Sapient aux Émirats Arabes Unis.
L’EBITDA s’établit à 2 158 millions d’euros en 2020, contre 2 245 millions d’euros en 2019, soit une baisse de 3,9 %. L’impact du plan de réduction de coûts annoncé en avril s’est établi à 467 millions d’euros sur l’année, sur une base de coûts comparable et hors coûts d’acquisition d’Epsilon. Le taux de marge EBITDA ressort à 22,2 % du revenu net (22,9 % en 2019).Les charges de personnel atteignent 6 242 millions d’euros au 31 décembre 2020, en hausse de 2,8 % par rapport à 6 073 millions d’euros en 2019. Cette hausse inclut l’impact mécanique lié à la consolidation d’Epsilon, effective depuis juillet 2019, qui a continué à avoir un effet au premier semestre 2020. Elle a été partiellement compensée par les effets des mesures de réduction des coûts prises par le Groupe. En pourcentage du revenu net, les charges de personnel atteignent 64,3 % sur l’année, contre 62,0 % en 2019. Les coûts fixes de personnel de 5 457 millions d’euros représentent 56,2 % du revenu net contre 54,6 % en 2019. Malgré la consolidation d’Epsilon au premier semestre, les coûts fixes de personnel n’ont augmenté que de 104 millions d’euros sur l’année, grâce aux mesures prises par le Groupe comme le gel des embauches, la pause dans les promotions internes ou la réduction de la semaine de travail. Par ailleurs, le Groupe a décidé de limiter le recours aux free-lances. En conséquence, le coût des free-lances a diminué de 70 millions d’euros en 2020, et représente 278 millions d’euros. Les coûts de restructuration atteignent 175 millions d’euros sur l’année (116 millions d’euros en 2019), reflétant les charges supplémentaires liées au plan de réduction des coûts.
Les autres charges opérationnelles (hors amortissements) sont de 2 388 millions d’euros et se comparent à 2 683 millions d’euros en 2019. Ce poste représente 24,6 % du revenu net à comparer à 27,4 % en 2019, ce qui implique que les mesures de réduction des coûts font plus que compenser l’impact défavorable de la structure des coûts d’Epsilon sur ce ratio. Le Groupe a pu réaliser des économies significatives sur ce poste en 2020, grâce aux actions menées dans le cadre du plan de réduction des coûts, et grâce à certaines dépenses qui ont été réduites de manière drastique pendant les périodes de confinement. Cela a notamment été le cas pour les dépenses liées aux voyages, aux recrutements et aux séminaires.
La dotation aux amortissements est de 600 millions d’euros en 2020, en hausse de + 2,4 % par rapport à 2019. La hausse est principalement imputable à l’intégration d’Epsilon.
La marge opérationnelle s’élève à 1 558 millions d’euros au 31 décembre 2020, en baisse de
6,1 % par rapport au 31 décembre 2019. Le taux de marge opérationnelle ressort ainsi à 16,0 %, en baisse de 90 points de base par rapport à 16,9 % en 2019. En excluant les coûts d’acquisition d’Epsilon en 2019, le taux de marge opérationnelle est en baisse de 130 points de base. Ceci résulte de la baisse de la croissance organique du Groupe, engendrée par la crise de Covid-19, toutefois partiellement compensée par une réduction de 5,4 % de la base de coûts en comparable et à taux de change constants.
Les taux de marge opérationnelle par grande zone géographique reflètent les défis auxquels ont été confrontées les régions dans le contexte de pandémie mondiale en 2020. Les taux de marge opérationnelle s’élèvent à 10,2 % pour l’Europe, 18,6 % pour l’Amérique du Nord, 18,2 % pour l’Asie-Pacifique, 10,4 % pour l’Amérique latine et 5,8 % pour la région Afrique/Moyen-Orient.
Les amortissements sur immobilisations incorporelles liées aux acquisitions sont de
339 millions d’euros sur l’année, contre 204 millions d’euros en 2019. Cette augmentation est liée à un effet année pleine sur les amortissements des actifs incorporels Epsilon et des marques, ces actifs ayant commencé à être amortis à partir du 1er juillet 2019. Les pertes de valeur s’élèvent à 241 millions d’euros, dont 226 millions d’euros liés au plan de consolidation immobilière « All in One », qui amène une réduction du nombre de sites, tout en permettant une meilleure collaboration entre les équipes. En 2019, la perte de valeur s’élevait à
209 millions d’euros (dont 127 millions d’euros liés au plan « All in One »). Les autres charges et produits non courants représentent un produit de 5 millions d’euros au 31 décembre 2020, contre un produit de 21 millions d’euros en 2019.
Le résultat opérationnel s’élève à 983 millions d’euros sur l’année, contre 1 267 millions d’euros en 2019.
Le résultat financier, composé du coût de l’endettement financier net et d’autres charges et produits financiers, est une charge de 198 millions d’euros en 2020, contre une charge de
91 millions d’euros l’année dernière. La charge (nette de produits) sur l’endettement financier net est de 103 millions d’euros sur l’année, incluant 143 millions d’euros d’intérêts sur la dette nette. En 2019, l’endettement financier net avait généré une charge nette de 25 millions d’euros. Les autres charges et produits financiers représentent une charge de 95 millions d’euros, et comprennent notamment 77 millions d’euros d’intérêts sur les obligations locatives et 16 millions d’euros de coûts liés au débouclement anticipé de swaps croisés de taux-devises. Les autres charges et produits financiers représentaient une charge de
66 millions d’euros au 31 décembre 2019, incluant une charge de 70 millions d’euros d’intérêts sur les obligations locatives.
La réévaluation des earn-outs se traduit par une charge de 17 millions d’euros à comparer à une charge de 22 millions d’euros en 2019.
La charge d’impôt est de 196 millions d’euros au 31 décembre 2020, correspondant à un taux d’impôt effectif sur l’année de 24,7 %, contre 305 millions d’euros l’année dernière, qui correspondait à un taux d’impôt effectif sur l’année de 25,0 %.
La quote-part dans le résultat des sociétés mises en équivalence est une perte de 1 million d’euros sur l’année, à comparer à une perte de 5 millions d’euros l’année précédente. La part des intérêts minoritaires dans le résultat du Groupe est un produit de 5 millions d’euros au
31 décembre 2020 contre une perte de 3 millions d’euros au 31 décembre 2019.
Au total, le résultat net part du Groupe est de 576 millions d’euros en 2020 contre 841 millions d’euros en 2019.