2020 Rapport Financier Annuel

Chapitre 4. Responsabilité Sociétale de l’Entreprise – Performance extra-financière

Comme Publicis Conseil en France avec son programme #NIBI (No Impact for Big Impact), plusieurs agences ont désormais mis en place des process destinés à évaluer en amont du projet les options d’écoconception. S i ces paramètres sont bien pris en compte, cela permet de réaliser des campagnes ou des solutions digitales plus sobres, qu’il s’agisse d’énergie consommée, de matières premières à utiliser, de déplacements à limiter, de déchets à maîtriser…

Les salariés restent très impliqués dans les démarches internes liés à la vie de l’entreprise, notamment les éco-gestes au quotidien, afin de limiter les impacts, les deux plus importants étant ceux issus des déplacements et transports, et la consommation d’énergie.

En parallèle, les agences se sont engagées dans des démarches locales, comme Publicis Groupe UK, co-fondateur de la coalition AdGreen qui a mis à disposition un calculateur d’empreinte carbone pour la production, ou encore en France autour d’outils de mesure de l’empreinte carbone.

L’impact du Covid-19 et les périodes de confinement strict ont été l’occasion d’innover, en révisant profondément la manière de produire des campagnes de communication.

Information et formation des salariés aux enjeux environnementaux

Les collaborateurs sont régulièrement informés localement dans chaque agence des progrès réalisés par rapport à la vie de l’agence. Dans la plupart des cas, cela résulte des actions conjuguées d es équipes des services généraux et des volontaires au sein de l’agence, mobilisés tout au long de l’année. En fonction de l’actualité, des campagnes d’information interne permettent de maintenir un niveau de sensibilisation et de suivre les progrès accomplis (du type : moindre consommation d’électricité, réduction de la consommation de papier, meilleure valorisation des déchets…). Les éco-gestes se généralisant, les comportements individuels évoluent et participent à réduire les impacts négatifs.

4.5.4 Consommations et impacts

Les impacts négatifs du Groupe pris en compte dans le calcul des émissions de gaz à effet de serre proviennent, par ordre d’importance :

1. les déplacements estimés à 288 965 000 km (calcul : déplacements professionnels + personnels [domicile/travail]). En raison des multiples restrictions de déplacement, 2020 est marquée par une très forte diminution des vols professionnels et par le basculement généralisé vers les outils collaboratifs de travail à distance (vidéo & voix). Les trajets domicile-travail ont également été très réduits.Pour ce qui est des véhicules de fonction, le Groupe a adopté les objectifs européens, à savoir des émissions de CO2 inférieures à 95 gr en 2021). Enfin les pratiques individuelles commencent à changer de manière significative avec des demandes de véhicules hybrides, voire tout électriques ;

2. l’énergie consommée estimée à 125 655 000 kWh. Les énergies renouvelables représentent 33,5 % de la consommation totale (sur la base des certifications données par les fournisseurs d’électricité). La consommation réelle des entités Epsilon représentant désormais 20% de la consommation totale du Groupe, les données ont été recalculées pour l’année 2019 afin de permettre une comparaison fiable entre 2020 et 2019. La consommation d’électricité a été réduite fortement dans certaines entités en raison du nombre d’équipes travaillant à domicile. Les efforts se poursuivent en matière d’efficacité énergétique et de bonnes pratiques (politique du switch off des ordinateurs, des machines telles que les imprimantes et des lumières les nuits et week-ends) :

a. Data centers : le travail d’optimisation et de rationalisation des serveurs est permanent, ainsi que la consolidation des applications incluant les produits et services digitaux réalisés pour les clients. Ce travail se fait avec des partenaires du Groupe afin de suivre de manière homogène les résultats. Les efforts se poursuivent dans tous les pays depuis 2016, chaque année ce sont des économies de 10 à 12 % qui sont réalisées sur la consommation des serveurs en Amérique du Nord et en Europe. Un plan ambitieux sur plusieurs années a permis de réduire le nombre de machines et de doter tous les collaborateurs de la palette d’outils virtuels efficaces et plus économes en énergie,

b.  audits énergétiques : en l’application de la directive 2012/27/UE, les agences en Europe réalisent des audits énergétiques permettant de déterminer des plans de progrès pour les années à venir (amélioration des installations ou du renforcement des éco-gestes individuels et collectifs par exemple). Au siège à Paris, on a constaté une amélioration de l’efficacité énergétique de 15 % sur l’électricité et sur le chauffage. Au Royaume-Uni, le plan d’efficacité énergétique porte ses fruits à Londres, avec des objectifs relevés en matière d’énergies renouvelables ;

3. les immobilisations (bâtiments, matériels de bureau incluant les équipements IT, serveurs…). Le Groupe cherche à utiliser les solutions issues du Green IT permettant de travailler avec des ordinateurs plus économes, des logiciels et de programmes plus vertueux ;

4. la consommation de papier : 257 tonnes ont été consommées dont 68 % des volumes sont certifiés ou normés (FSC, PEFC ou autres labels) tout comme le sont les consommables (cartouches, fournitures…). Depuis des années, la politique « zéro papier » a été encouragée partout. Le déploiement de dispositifs comme Follow Me permet de choisir l’imprimante en fonction des types de documents à imprimer et d’enclencher l’impression uniquement par badge, faisant réaliser dans les premières semaines d’installation jusqu’à + 50 % d’économies ;

5. la consommation d’eau estimée à 506 374 m3 – soit 6,4 m3 per capita. Les agences sont locataires dans des immeubles qui sont approvisionnés en eaux par les dispositifs locaux. Les principales améliorations portent sur les sanitaires (sensors) et l’intervention rapide dès la détection de la moindre fuite d’eau. Les approvisionnements sont issus des systèmes municipaux de distribution d’eau ou des opérateurs privés, dans le cadre de contrats à long terme passés avec les gestionnaires des immeubles où se trouvent les agences du Groupe. L’objectif reste de réduire la consommation d’eau dans toutes les agences ;

6. le volume des déchets recyclés non dangereux est estimé à 891 tonnes. L’essentiel de ces volumes est constitué de papiers et cartons. Ils sont traités dans des filières de recyclage avec traçabilité (certaines agences ayant une traçabilité en place pour 100 % de ces volumes). Le Groupe ne gère pas de déchets dangereux ou toxiques compte tenu de ses activités de services. Début 2020, le Groupe a lancé un plan mondial de lutte contre le plastique à usage unique, l’objectif étant d’atteindre sa disparition dans toutes les entités. Les déchets électroniques sont repris dans les filières locales DEEE ou WEEE, dans le cadre des contrats de reprise de matériels ;

a. en matière d’économie circulaire, les agences se sont engagées volontairement depuis plus d’une dizaine d’années à promouvoir les supports issus de papiers, plastiques, tissus et autres matériaux recyclés, que cela soit pour des éditions sur papier ou pour des évènements et manifestations éphémères, en travaillant avec des fournisseurs garantissant ces matières premières issues du recyclage,

b. la question du gaspillage alimentaire est suivie depuis plusieurs années. Dans toutes les agences, les collaborateurs doivent réduire le gaspillage du quotidien et renforcer les logiques de partage, afin de lutter contre la précarité alimentaire. Par exemple, en fin d’après-midi, des collaborateurs peuvent récupérer à la cafétéria (kitchen, coffee room) des surplus alimentaires intacts issus de réunions. En France, Sodexo, partenaire du Groupe notamment sur les sites des Champs-Élysées et de Bastille, est très actif tant dans sa propre chaîne de production (de l’amont à l’aval) que dans sa communication sur les enjeux du gaspillage auprès des salariés-clients des restaurants d’entreprise.
En 2020, les cantines ont été ouvertes quelques semaines en fonction de l’évolution des contraintes sanitaires et des jauges autorisées dans les établissements.

Le Groupe défend une alimentation responsable, équitable et durable, soucieuse du bien-être animal, comme en témoignent plusieurs projets réalisés avec différents clients (voir www.publicisgroupe.com, section RSE).