2019 aura été une année où de nombreux événements significatifs auront affecté la volatilité des bourses mondiales. Le bras de fer sino-américain, la volteface des banques centrales, le rally de fin d’année ou encore l’incertitude du Brexit ont ainsi rythmé les marchés financiers.
La guerre commerciale en toile de fond : tout au long de l’année, les marchés financiers ont évolué au gré des négociations commerciales, avec les incertitudes liées à la mise en place de tarifs douaniers par l’administration américaine sur de nombreux produits en provenance de Chine, notamment les composants industriels et les biens technologiques.
Le revirement des banques centrales : face au spectre d’une récession mondiale, les banques centrales ont pris les devants. Alors qu’on s’attendait à ce qu’elles remontent progressivement le loyer de l’argent, le ralentissement économique et les craintes de récession les ont incitées à changer leur fusil d’épaule. Ainsi, le Comité monétaire de la Fed a décidé à trois reprises cette année de baisser d’un quart de point de pourcentage (0,25 %) son taux directeur, qui évolue dans une fourchette comprise 1,50 % et 1,75 %. L’Europe a fait le même constat : Mario Draghi a achevé son mandat à la tête de la BCE sur une note très accommodante et ainsi relancé le quantitative easing (QE), qui consiste à acheter des obligations souveraines et qui continuera « tant que nécessaire ». Ces politiques très accommodantes, censées soutenir la croissance, ont des conséquences concrètes. À l’échelle mondiale, le stock de taux négatifs atteint 17 000 milliards de dollars.
Le report du Brexit : après plusieurs mois d’âpres discussions et la démission de Theresa May en juin, Boris Johnson s’est résolu à repousser la date du Brexit au 31 janvier. Faute d’avoir une majorité suffisamment forte au parlement pour voter son projet d’accord, de nouvelles élections législatives anticipées se sont déroulées le 12 décembre 2019.
Le marché au plus haut de la décennie : Incertitudes géopolitiques et spectre d’une récession n’auront pas eu raison du retour de l’appétit pour le risque des investisseurs. Les indices boursiers majeurs ont enregistré soit des records pluriannuels, soit des sommets historiques (les indices américains en particulier). Le cours du CAC 40 hors-dividendes gagne 28,5 % en 2019, porté par l’ensemble des secteurs d’activité cycliques avec notamment le grand retour des valeurs bancaires depuis l’été. Cette hausse s’est appuyée sur une conjonction de facteurs techniques et fondamentaux, et semble découplée de la conjoncture générale. Sans détailler les sources fondamentales de la hausse des actifs risqués, qui dépassent le seul simple fait des taux d’intérêt très bas et négatifs, il faut souligner qu’un aspect « flux de capitaux » est venu soutenir les actions internationales sur les mois d’octobre et de novembre avec une remontée de la part des actions dans les gestions, qui était tombée au plus bas depuis 10 ans, ainsi qu’une réduction du poids relatif des liquidités.
En ce qui concerne le secteur des Media, 2019 s’est déroulée de la même manière que les trois années précédentes, avec l’édition professionnelle en tête et les valeurs anticycliques comme Pearson en queue de peloton (-33 %) devant SES (-30 %). En ce qui concerne les agences, le bilan est très contrasté, avec le rebond marqué de WPP (+26 %) après une année 2018 en forte baisse (-35 %). La performance de Publicis (-19 %) reflète une année de transition marquée par des défis bien identifiés (attrition, repositionnement de Publicis Sapient aux États-Unis, faiblesse conjoncturelle des media sur la deuxième partie de l’année) qui ont entraîné une révision des indications données pour la croissance organique en cours d’année. Pour Publicis, 2019 a été également marquée par l’acquisition d’Epsilon, clôturée le 1er juillet 2019, par la confirmation d’objectifs financiers solides et un désendettement en 4 ans. Les agences américaines ont progressé d’environ 10 %, sous-performant cependant le marché au sens large ; leur croissance organique (2,8-3,3 %) est pourtant restée proche des niveaux historiques, notamment aidée à nouveau par une exposition plus faible que les Européennes aux sociétés de grande consommation et par une exposition plus importante au secteur de la santé.
La communication financière de Publicis Groupe repose sur le principe de fournir des informations précises, transparentes et sincères sur la situation du Groupe à l’ensemble des marchés financiers dans le cadre des textes, normes et procédures en vigueur en France : loi de sécurité financière, normes IFRS (International Financial Reporting Standards). Les relations investisseurs de Publicis Groupe dialoguent de façon étroite et permanente avec les analystes des sociétés de courtage et des fonds d’investissement. La communication financière de Publicis Groupe auprès des investisseurs institutionnels se traduit par l’organisation de réunions sur les principales places financières mondiales, et par la participation des représentants du Groupe à des conférences d’investisseurs.
Au cours de l’année 2019, Publicis Groupe a rencontré environ 700 investisseurs institutionnels en Europe, au Royaume-Uni et aux États-Unis, lors de rendez-vous privés (roadshows) et de conférences investisseurs du secteur en Europe et aux États‑Unis.