Rapport financier annuel 2019

5.1 Introduction

Chapitre 5. Commentaires sur l’exercice

5.1 Introduction

Les développements ci-après sont les éléments principaux du rapport de gestion mentionné au I de l’article L. 451-1-2 du Code monétaire et financier et à l’article 222-3 du règlement général de l’Autorité des marchés financiers devant comporter les informations mentionnées aux articles L. 225-100, L. 225-100-2, L. 225-100-3 et au second alinéa de l’article L. 225-211 du Code de commerce. Les autres informations qui correspondent à ce qui doit être inclus dans le rapport de gestion sont répertoriées à la section 10.7 « Table de réconciliation du rapport de gestion ». 

L’analyse qui suit doit être lue en regard des comptes consolidés du Groupe et de leurs notes. Elle contient des informations sur les objectifs futurs du Groupe qui impliquent des risques et des incertitudes, incluant, en particulier, ceux décrits au chapitre 2 « Risques et gestion des risques ». 

5.1 INTRODUCTION 

En 2019, la croissance économique mondiale a légèrement baissé, à + 3,2 % selon les estimations réalisées par les économistes du consensus Factset, soit un taux inférieur de 0,3 % à celui de 2018 (+ 3,5 %). Les contrastes demeurent importants : la croissance américaine (+ 2,3 %, en décélération par rapport à 2018, + 2,9 %) est toujours la plus importante des pays développés, en raison du cercle vertueux consommation – emploi – croissance et d’une politique monétaire accommodante, et malgré la fin de l’effet favorable de la baisse des impôts. Le Japon souffre toujours d’une croissance anémique (+ 0,9 % en 2019 vs + 0,8 % en 2018). La zone euro a continué de ralentir : + 1,2 % en 2019, après + 1,9 % en 2018. L’économie du Royaume Uni s’est stabilisée à un faible niveau (+ 1,3 % en 2019 après + 1,4 % en 2018). L’économie chinoise a ralenti à nouveau de 0,4 % : + 6,1 % en 2019 après + 6,5 % en 2018 et + 6,9 % en 2017. La politique plus conservatrice des USA et les incertitudes sur le Brexit ont constitué à nouveau des facteurs politiques majeurs pour comprendre les évolutions économiques. La volte-face des politiques monétaires aux USA comme en Europe a aussi joué un rôle significatif et favorable, notamment au dernier trimestre. Le cours du pétrole a remonté tendanciellement, après sa forte baisse du dernier trimestre 2018. Les taux d’intérêt souverains ont baissé jusqu’au mois d’août, avant de se redresser un peu depuis. 

Aux États-Unis, la croissance économique a décéléré en 2019, et a atteint + 2,3 % après + 2,9 % en 2018. Cette dégradation conjoncturelle limitée est imputable à la fin de l’effet très favorable de la baisse des impôts décidée par l’administration Trump en 2017, et aux effets des tensions commerciales avec ses principaux partenaires. Outre-Atlantique, l’économie est toujours dans un cercle vertueux consommation – emploi – croissance. Les créations d’emplois, bien qu’en retrait par rapport à l’année 2018, sont restées très dynamiques (1 977 000 sur l’année) et ont permis au taux de chômage de se maintenir à un niveau très bas. La politique monétaire de la banque centrale, qui a baissé ses taux directeurs en 2019 par rapport à 2018 a permis de limiter l’ampleur du ralentissement conjoncturel.

La croissance de la zone euro a continué à ralentir, à + 1,2 % après + 1,9 % en 2018 selon la Commission Européenne. Le haut de cycle a été atteint en 2017. Le ralentissement du commerce mondial, les tensions commerciales internationales, et les incertitudes sur le Brexit ont fortement affecté l’économie allemande, dont le PIB devrait augmenter de + 0,5 % seulement en 2019. L’industrie allemande est très proche de la récession, en raison notamment des difficultés dans l’automobile. Les contrastes restent forts entre pays de la zone : si la France connaît une croissance de + 1,3 %, l’Italie frôle la récession, avec une croissance symbolique de + 0,2 %, selon les estimations du consensus Factset. L’inflation nominale a baissé significativement, puisqu’elle devrait être limitée à + 1,3 % vs + 1,8 % en 2018, selon la Commission Européenne.

En Grande Bretagne, la croissance économique s’est stabilisée à un faible niveau. Le PIB britannique a progressé de + 1,3 % en 2019, quasiment comme en 2018 (+ 1,4 %). Les difficiles négociations du Brexit ont continué à affecter les investissements des entreprises et la consommation des ménages. L’inflation (+ 1,8 %) a réduit le pouvoir d’achat des consommateurs, mais a légèrement régressé par rapport à l’année précédente (2,5 %). 

L’économie japonaise connaît toujours une faible croissance : le PIB a progressé à un rythme de  + 0,9 % en 2019, après une croissance de + 0,8 % seulement en 2018 selon le FMI. Comme en 2019 le coup de frein du commerce mondial et la force du taux de change externe du yen ont affecté les exportations japonaises, qui baissent en valeur absolue. 

En Chine, le taux de croissance de l’économie poursuit son lent et régulier ralentissement. Il devrait atteindre 6,1 % en 2019, après 6,5 % en 2018 et 6,9 % en 2017. Les autorités ont réussi à piloter ce ralentissement tendanciel par des mesures favorables au crédit des entreprises. Les tensions avec les USA ont affecté très significativement les exportations. 

Le cours du pétrole a progressé tendanciellement et modérément tout au long de l’année 2019. Il a ainsi compensé la baisse importante subie à la fin de l’année 2018. La montée en puissance de la production américaine de pétrole et gaz de schiste est moins agressive, alors que le ralentissement économique mondial a limité la hausse de la demande. Les paramètres géopolitiques continuent d’influencer les évolutions du prix à court terme. 

À l’occasion de la revue de ses prévisions en décembre 2019, Zenith a maintenu son estimation d’une croissance relativement soutenue des investissements publicitaires média pour 2019 à + 4,2%. 

Par zone géographique, l’Amérique du Nord afficherait une progression de + 5,4 %, après une croissance d’environ 8 % par an en 2017 et en 2018. Les dépenses publicitaires y sont notamment portées par de nombreuses petites et moyennes entreprises qui utilisent Facebook et Google pour leurs premières publicités pour lancer leur notoriété.